Édition du mercredi 28 juillet 2004
L'Inter-réseaux DSU (600 communes DSU) demande une réforme plus substantielle des dotations de péréquation
Le Conseil d'administration de l'Inter-réseaux DSU (IR-DSU), qui regroupe 600 communes adhérentes regroupées en 19 réseaux régionaux a pris acte du plan de cohésion sociale annoncé par Jean-Louis Borloo le 30 juin dernier.
Il « souhaite l'application la plus rapide possible de ce plan pour garantir aux acteurs de terrain la possibilité de développer leurs projets dès 2004, projets mis à mal par les gels de crédits annoncés en mai dernier ».
L'IR-DSU souhaite que le plan de cohésion sociale, qui doit prendre la forme d'une loi de programmation, permette d'apporter des réponses aux nombreuses interrogations sur l'absence de volet social et humain de la loi de rénovation urbaine du 1er août 2003. « En ce sens nous sommes satisfait de son caractère global autour des 3 piliers que sont l'emploi, le logement et l'égalité des chances ».
Ce plan « doit maintenant s'inscrire de façon partenariale et contractuelle dans les projets locaux de développement et de cohésion sociale et territoriale élaborés par les collectivités locales ».
Mais le réseau pose plusieurs questions:
« -La réforme de la DSU annoncée représente une avancée mais elle corrigera insuffisamment les inégalités de ressources entre collectivités. A quand une réforme plus substantielle des dotations de péréquation ?
« -le plan évoque peu le soutien au tissu associatif local qui connaît de grandes difficulté et se retourne vers les communes pour pallier le désengagement de l'Etat. Ne doit il pas mieux aider et conforter les associations impliquées dans la cohésion sociale et l'économie solidaire ?
« -Le plan n'évoque pas les contrats de ville qui semblent être vidés de leur contenu, sans pour autant être dénoncés. Qu'en est-il de la nécessaire contractualisation du plan de cohésion sociale avec les collectivités et les autres partenaires? et de la nécessaire articulation avec les résultats des évaluations à mi-parcours des contrats de ville voulues et co-financées par l'Etat ? Par la loi et le contrat, l'état doit rester le garant de la lutte contre les inégalités territoriales.
« -En ce qui concerne le volet emploi, il nous semble que les maisons de l'emploi recoupent en partie les missions assurées par les plans locaux dinsertion pour lemploi (PLIE) mais le regroupement envisagé des acteurs peut favoriser les partenariats pour une vision plus prospective et précise des besoins d'emploi et de formation.
« -le doublement du nombre de logements sociaux est très attendu mais se traduira t il réellement dans le budget ? et comment lever les réticences de certains élus à construire ? la question foncière reste peu traitée.
« -le plan vise à repositionner les services déconcentrés de l'Etat pour intervenir sur leurs propres champs de compétences (éducation nationale, emploi, santé...) mais nous nous demandons avec quels moyens et quelle méthode ?
« -Du niveau national au local en passant par le niveau régional, un plan aussi ambitieux nécessite une animation dynamique. Or cette question n'est pas évoquée. Quid de l'ingénierie à développer depuis les quartiers et les villes jusqu'au national pour animer et porter cette politique de cohésion sociale ? ».c=http://www.updatea
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2